Dimanche 12/02/2012, la Grèce s’est levé contre son gouvernement et contre les institutions européennes et mondiales (UE, FMI, BCE et BM). Vous trouverez toutes les informations sur ce sujet ici, ici, ici ou une analyse complète ici. La manifestation a dérapé encore une fois, malgré les nombreuses appels des organisateurs à une manifestation pacifique. Mais qui sont ces casseurs qui cassent et qui brûlent tout? Sont ils tous des manifestants enragées?
Jaiundoute.com s’est intéressé sur les infos circulant sur internet ou aux médias et nous voudrions apporter quelques précisions, preuve à l’appui. Avant de poursuivre, nous voudrions préciser que le nombre des manifestants estimées par les syndicats grecs est loin de celui des médias du reste de l’Europe. Voici quelques unes des infos sur le nombre des manifestant de ce fameux 12/02/2012 circulant en France: 80 000 « Le Monde », 45 000 « L’Express », 45 000 « TF1 »… la liste est longue mais on est loin, très loin des estimations des syndicats grecs qui dépassent les 800 000 manifestants. Comme toujours, on ne saura jamais le nombre exact.
Premièrement, les rumeurs se sont confirmés à travers une série de témoignages de la presse grecque. Plusieurs équipes de police ont été observés à communiquer en anglais entre eux. Depuis dimanche, ce ne sont plus de simples rumeurs mais de faits. Le soir de 12/02/2012 et en plein transmission radio directe depuis la Place Syntagma, le journaliste de la radio ANT1 annonce « Il y avait plusieurs agents des forces de l’ordre qui ne comprenaient pas le grec ». Nous n’allons pas analyser plus ce détail au risque de manquer d’objectivité. Nous mettons à votre disposition quelques articles en grec pour ceux qui parlent la langue et qui veulent vérifier par eux mêmes. (Source 1, source 2). Deux autres détails ont attirés notre attention. Des rumeurs circulaient depuis plus d’un mois en Grèce, prétendant que des forces de police étrangères étaient venue du reste de l’Europe pour assister la police grecque à son travail si difficile en ce moment. Certains parlaient d’une unité spéciale qui serait engagé à protéger les personnes importantes (article en français) , d’autres parlent d’unités qui viendraient soutenir les policiers contre les « casseurs » qui apparaissent à chaque manifestation et qui desservent et décrédibilisent les manifestants. Loukas Papadimos n’avait pas hésité un seul instant de mélanger dans son discours les casseurs et les manife
Deuxièmement, nous nous sommes intéressés à ces casseurs de plus prêt. Nous avons scruté la presse grecque, les blogs, les photos, les vidéos et les témoignages qui circulent sur le net. Le peuple grec dénonce fortement ces casseurs qui détruisent leur pays et ils affirment que ce sont des agents de police en civile qui essayent d’installer le chaos, faire peur aux manifestants et donner une raison à la police d’utiliser la force pour dissoudre la manifestation. Nous vous présentons ici une série de photos et de vidéos d’une année entière de manifestation anti-plans d’austérités et des photos du 12 février 2012 qui prouvent ce que le peuple grec avance. Encore une fois, nous n’allons pas analyser ce fait mais nous attendons de vous d’en faire vos propres conclusions sur ce sujet.
» Il n’y a pas de place pour les casseurs et les houligans dans la democratie grecque » disait Lukas Papadimos quelques minutes avant le vote. Cette manipulation est loin d’être anodine car son discours a été repris de moult fois par la presse étrangère.
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MA.J. 24/02/12 : Nous avons retiré les photos ne correspondant pas au sujet selon nos recherches.