Nous attirons votre attention, avec cet article, sur l’actualité en Syrie car nous estimons que l’instant est grave. Nous constatons une envie incomprehensible de la part des medias à nous presenter une version des faits concernant les événements politiques en Syrie, qui peut être tout, sauf vraie. Voici un exemple clair de nos chers confrères de Investig’Action et du respectable journaliste indépendant Michel Collon : TF1 pris en flagrant delit . Les journeaux nous parlent d’un peuple Syrien souffrant de la dictature de Bachar el-Assad. Ils parlent également de crime contre l’humanité en nous montrant des images qui coupent l’appétit. Un étrange sentiment de « déjà vu » s’installe automatiquement. Nous avons déjà vu et entendu tout cela dans le passé mais quand ? Il n’y à pas si longtemps…

Bien entendu, la majorité de la population s’informe en regardant la télé, en écoutant la radio ou en lisant les journaux et malheureusement, tout le monde n’a pas le temps d’aller vérifier ces informations. Donc la responsabilité des médias est très grande, car la population est obligé d’une certaine façon, de les croire sur parole, une confiance basé sur le travail de journalistes relatant des faits sans manipulations ou omission d’éléments d’information.

Et si tous ses moyens d’information de masse, pour des raisons pour le moins douteuses, ne faisaient pas leur travail correctement ? Si ce manque de professionnalisme, volontaire ou pas, modifiait l’oppinion du public et le poussait à défendre des causes fausses ou inexistantes? Existe-t-il un réel « service après-vente », différent que la minute comique de Canal+ ? Qu’avions-nous pu faire quand nous nous sommes rendu compte qu’ils n’existaient pas d’armes de destruction massive en Iraq ? Pire encore, quand nous avons appris que Saddam Hussein n’a jamais financé Al-Qaeda mais au contraire, il était leur pire ennemi et pourtant, nous avons attaqué l’Iraq sous ces deux prétexte ? Pourquoi les médias n’ont pas été jugé coupables de complicité de crime de guerre, avec les responsables politiques, concernant l’Iraq, la Lybie ou encore la guerre du golfe (si l’on cherche dans l’histoire proche) ? Ah oui, il n’y a jamais eu un tel process et bien entendu, aucun journal ose soulever la question. Une petite partie des réponses se trouve dans l’article « Faut-il toujours croire les medias ? » mais qu’en est-il de la Syrie?

Le 11 Octobre 2011, Arte a diffusé le documentaire « Syrie, dans l’enfer de la répression » qui avait comme sujet la répression des manifestants, opposants au dictateur Bachar el-Assad. Ce n’est plus un simple doute que nous avons sur la crédibilité de ce documentaire mais nous sommes choqués du manque de travail d’investigation journalistique de la part de sa réalisatrice, Sofia Amara, en simplifiant au maximum les faits, en choisissant bien les images et les témoins, en se basant sur de simples témoignages de gens dont nous ne voyons jamais le visages et ne connaissons le prénoms… la liste est longue.

Nous refusons de diffuser ce documentaire car nous estimons qu’aucun travail d’investigation a été effectué et les faits ou preuves de ce documentaires sont ridicules ou impossible à vérifier. L’avis ou le témoignage d’une personne qui cache son visage, qui ne donne pas son nom, qui avance des faits sans preuves ou en expliquant que les preuves ont été détruites, le tout servi dans un documentaire rempli d’incohérences, ne nous intéresse aucunement. Nous sommes incapables de comprendre ou d’expliquer un tel manque de professionnalisme de la part de la journaliste, même si nous avons une petite idée, que malheureusement, nous sommes dans l’incapacité d’appuier par des preuves. Que dire aussi de l’irresponsabilité de la part d’Arte, chaîne pourtant connue et reconnue pour la qualité de ses émissions, d’avoir diffusé ce documentaire « désinformateur » ? Nous avons tous, au sein de ce site, remarqué des incohérences en regardant le reportage mais nous avons trouvé une vidéo, grâce à nos confrères de Lo Sai France, qui a confirmé nos craintes et nous ont apporté un peu de lumière sur le sujet. Une réponse directe au reportage en question.

Ce qui nous intéresse ici, c’est la façon dont la vérité est apporté, appuié par des gens qui connaissent le sujet et qui font un travail d’investigation sérieux en apportant des preuves pour chaque argument avancé. Voici donc le travail remarquable de nos confrères blogeurs de karbalaqsa.blogspot.com que nous saluons et remercions pour cette vidéo en sept parties (playlist). Démontrant, point par point, le manque de sérieux du documentaire « Syrie, dans l’enfer de la répression » diffusé sur Arte le 11/10/11, et contrairement à la réalisatrice de ce documentaire, Sofia Amara, nos confrères présentent des preuves et s’appuient toujours sur des faits réels et vérifiables. Un grand merci à eux.