La Grèce est en ce moment au centre de toutes les conversations politiques et économiques. Le pays est en faillite et a besoin de beaucoup d’argent. Le FMI vient en sauveur et propose de donner d’importantes sommes d’argent. En échange, comme garantie, le FMI demande des mesures de restrictions budgétaires à travers un plan d’austérité. Seul souci, la politique économique dévastatrice pour la population menée par les responsables grecs semblerait ne pas suffire, et le FMI demande au Grecs de se serrer encore plus la ceinture pour débloquer les fonds promis depuis le début de l’année. L’ancien premier ministre grec G. Papandreou à proposé un référendum sur les mesures proposées par le FMI, un geste « démocratique » simple, rien d’extraordinaire. Le FMI et la communauté européenne ont toute de suite contesté cette décision jugé « irresponsable » de la part du premier ministre grec.

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, dans un rôle étrange de patrons européens, ont toute de suite convoqué G. Papandreou pour lui rappeler que la Grèce ne peut pas décider d’elle même ce qui est bon pour elle. Peu de temps après, le premier ministre grec est « tombé » et remplacé par Loukas Papadimos, tout simplement et sans élections, ni aucune autre procédure dite démocratique. Peu de temps après, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi tombe également, et est remplacé par la même méthode. Il y a quelque chose qui m’échappe dans tout ça.

Pourquoi cette obsession de sauver la Grèce par tous les moyens ? Pourquoi la Communauté Européenne à réagi si violemment à cette proposition de référendum ? Comment sommes-nous arrivés au point où ce n’est plus le peuple qui élit le chef de son gouvernement ? Pourquoi le FMI cautionne tout cela ?

Avant tout, il faut comprendre que la faillite grecque se propagerait rapidement partout en Europe. L’Euro perdrait sa crédibilité, le marché s’effondrerait avec des conséquences désastreuses pour tout le monde. Il fallait à tout prix éviter cela, même si on devait oublier la « démocratie ». La vraie question est donc, comment sommes nous arrivés à ce cul de sac où l’on sacrifie la population d’un pays entier pour sauver les autres ? La réponse, d’après nos recherches, se trouverait du coté de FMI. Tout un mécanisme est mis en place depuis des décennies pour sauver des pays en difficultés, mais visiblement ça ne fonctionne pas si bien que ça. Les Grecs l’ont bien compris, malheureusement trop tard.

Comment fonctionne le FMI ? 
L’institution a été créée en 1944 et devait à l’origine garantir la stabilité du système monétaire international, dont l’écroulement, après le krach de 1929, avait eu des effets catastrophiques sur l’économie mondiale. Après 1976 et la disparition d’un système de change fixe, le FMI a hérité d’un nouveau rôle face aux problèmes d’endettement des pays en développement et à certaines crises financières. Le FMI a ainsi pour fonction d’assurer la stabilité du système monétaire international (SMI) et la gestion des crises monétaires et financières. Pour cela, il fournit des crédits aux pays qui connaissent des difficultés financières mettant en péril l’organisation gouvernementale du pays, la stabilité de son système financier (banques, marchés financiers) ou les flux d’échanges du commerce international avec les autres pays. Les pays  bénéficiaires d’un crédit doivent appliquer ce qu’on appel le PAS, ou Programme d’Ajustement Structurel. Voyons ce que c’est:

PAS (Programme d’Ajustement Structurel)

1. Réduire le déficit budgétaire du gouvernement.
2. Laisser flotter la devise.
3. Libéraliser le commerce international en réduisant les barrières protectionnistes.
4. Éliminer les contrôles de prix (plafond et plancher).
5. Éliminer les subventions.
6. Privatiser les entreprises de l’état. 
7. Adopter un cadre légal favorisant le respect des droits de propriété privés.
8. Réduire l’ampleur de la corruption gouvernementale.

Il est assez facile pour tous de voir l’incohérence de ces mesures. De quelle façon pourraient-elles aider un pays en faillite ? Pour confirmer nos craintes, en cherchant dans le passé nous n’avons trouvé aucun exemple qui prouve le bon fonctionnement du PAS. Au contraire ! Il n’y eut que des désastres jusqu’à présent, et même le FMI avoue que ces mesures n’ont jamais fonctionné depuis le début de leur existence. Pourquoi s’obstiner et continuer à y croire ? Quel sont les réels motifs du FMI ? On commence à avoir une idée en apprenant plus sur le PAS et son histoire, mais des questions restent sans réponse. 

Le système économique occidental est prévu pour pousser les pays à emprunter de l’argent. La loi Pompidou-Giscard, tout comme le traité 123 de Lisbone (rédigé par Valéry Giscard d’Estaing) ou encore la Réserve Fédérale des États-Unis, sont des mécanismes qui interdisent au gouvernement d’un pays d’imprimer librement sa monnaie. Les pays sont obligés d’emprunter au marché financier avec tes taux impossibles à rembourser, et le résultat est le même pour tous les pays qui ont adopté ce système : ils sont tous obligés de solliciter le FMI pour les aider à rembourser leur dette, ce qui ne fait qu’empirer la situation car faire un crédit pour rembourser un autre est une absurdité.

Bien entendu, il n’y a pas que la Grèce, l’Italie, Portugal ou l’Espagne qui ont eu besoin de l’aide du FMI mais aussi la France, Le Royaume Uni, l’Irlande… la liste est longue. N’avez vous jamais entendu parler de mesures de restrictions budgétaires ou plans d’austérité en France ? Le documentaire grec « Debtocracy » nous explique certains mécanismes, le rôle du FMI et son histoire. Ici, on vous propose un autre documentaire concernant un des exemples d’échec de ce fameux PAS et du FMI.